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  • Volume 660367

Communiqués



19 janvier 2011

Les Premières Nations ont su se faire comprendre

Mathieu Proulx
L’écho abitibien

Le colloque minier organisé par la Première Nation Abitibiwinni, qui a eu lieu les 18 et 19 janvier, a permis à l’industrie minière d’en apprendre beaucoup sur l’histoire autochtone. Tous sont unanimes : l’évènement est une réussite.

Près de 120 personnes touchant de près ou de loin à l’industrie minière ont pris part au colloque minier tenu à Pikogan. Les commentaires recueillis sur place vont tous dans le même soit qu’il s’agit d’une idée géniale et qui devrait, du même coup, se répéter pour d’autres communautés autochtones, mais aussi pour les non autochtones.

«Je retiens beaucoup de positif de ce colloque, a mentionné la directrice générale de l’Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ), Valérie Filion. C’est important d’être à l’écoute des préoccupations des Premières Nations.» De plus, elle a expliqué que les compagnies doivent consulter sinon, elles ne connaîtront pas autant de succès dans leurs affaires. «Ils ont bien passé leur message en étant ouverts», a-t-elle ajouté.

Connaître les communautés

L’objectif de colloque était de faire connaître les Abitibiwinni de même que l’ensemble des Premières Nations ainsi que leurs préoccupations. Les développements miniers actuels amènent à ce genre d’évènement.

De son côté, le président et chef de la direction de ressources cartier, Philippe Cloutier, a dit retenir beaucoup de choses de ce colloque. «J’ai compris, entre autres, que consulter ne veut pas dire organiser une séance d’information. Il faut plutôt discuter et écouter les préoccupations des communautés», a-t-il indiqué. Il compte d’ailleurs inculquer cet apprentissage dans les façons de faire de son entreprise d’exploration minière. Sa présence au colloque avait pour but de continuer à aller chercher des notions d’acceptabilité sociale.

M. Cloutier a aussi trouvé rafraîchissant qu’on rappelle les faits historiques fondamentaux de l’histoire des Abitibiwinni. «C’est troublant de constater que, souvent, c’est l’ignorance qui est le plus gros obstacle à la réalisation des consultations», a-t-il déclaré.

Pour bien conclure le colloque, la directrice générale du Conseil de bande, Lise Kistabish, a mentionné que les Abitibiwinni n’avaient plus l’intention de rester muets face à l’industrie. «On ne veut plus être silencieux. On veut créer des liens pour partager notre histoire», a-t-elle déclaré. Elle espère que son peuple ne sera plus ignoré.